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Quelques trucs pour apprendre à lâcher prise...


Une patiente m’a demandé d’écrire un texte sur ce sujet qui l’intéresse et qu’elle semble avoir besoin d’appréhender d’une autre façon… Je vais donc tenter le coup et relever le défi !

Car force est de constater que nous sommes nombreux à tenir à notre contrôle chéri. Celui qui fait en sorte que chaque événement de la vie est balisé par des règles, des anticipations, des prévisions. Histoire de limiter au minimum les aléas, les ratés, les erreurs… J’ai coutume de dire que le contrôle, c’est le petit ego qui s’agite pour éviter l’imprévisible et l’inconnu. Et il s’y prend comme un dictateur pour parvenir à ses fins, il impose et surtout, il épuise ! En lieu et place de ce cher contrôle, je vous propose donc un candidat bien différent : le célèbre lâcher prise. Celui qui apporte un souffle dans un cadre trop serré, et qui permet de reposer le cœur, le mental et le corps dans un scénario que nous ne maîtrisons finalement pas vraiment…


Idée numéro 1 : le lâcher prise fait un pied de nez au besoin de contrôle

Dans mon cabinet défilent des patients qui sont au départ accroc au contrôle, et effrayés à l’idée de le perdre. Qui n’a pas ce réflexe, bien occidental, pour faire face à toutes sortes d’événements dans la vie ? Mais ce contrôle est épuisant, inefficace le plus souvent, et surtout illusoire. Lâcher prise, dans ces conditions, c’est avoir confiance que ce que nous souhaitons voir arriver va se produire, sans que nous ayons besoin d’y mettre notre grain de sel…


Idée numéro 2 : le lâcher prise repose sur la non résistance et l’acceptation.

Ici, le principe est simple : plutôt que de chercher à s’opposer à un événement qui intervient dans notre existence, on devient liquide, on s’adapte, on ne cherche pas à résister. Cela nous amène à accueillir ce qui arrive sans le juger, sans chercher à en contrôler la venue ou les circonstances. Un pneu qui crève, la tartine de beurre qui se flanque à terre (côté beurre, bien sûr !), la maladie qui débarque, l’enfant qui rate l’examen…

On reçoit l’information, on respire, on accepte, on respire encore, on ne fait rien. On prend acte. Pour la suite, on saura quoi faire (ou pas), mais dans l’instant, on accueille.


Idée numéro 3 : le lâcher prise suppose que l’on reste zen.

Dans l’accueil, on observe les réactions du corps. On met ce dernier sous la loupe. Il ne s’agit pas ici d’éteindre toutes les émotions qui arrivent en rafale lorsque l’événement se présente. Il s’agit d’écouter le corps, et de lire les manifestations des réactions émotionnelles que nous avons face à l’événement. Afin de mieux travailler sur l’acceptation, il est plus facile de se prendre un temps seul(e), de poser la main sur la partie du corps où se trouve l’émotion (ex la colère ancrée dans le ventre, la tristesse qui serre la gorge) et de dialoguer avec cette partie de nous qui réagit, avec cette émotion qui s’exprime. Par ce moyen, on s’autorise à accueillir ce qui vient, et à cesser de porter un jugement sur l’événement incriminé. L’écoute apporte souvent un vrai soulagement des tensions et un chemin vers l’acceptation.


Idée numéro 4 : le lâcher prise s’envisage comme une volonté sereine

Lâcher prise sur un projet, c’est le laisser vivre sa vie tout seul. C’est donner la direction : je veux telle maison, j’aimerais guérir de cette maladie, je souhaite que ma compagne revienne… Puis il s’agit de laisser les choses suivre leur cours sans investir une tonne d’énergie dans le but que l’on s’est fixé. C’est accepter que nous n’avons pas toutes les réponses dans l’immédiat, et qu’il faut laisser le temps et l’Univers (ou Dieu, Allah, la vie, les anges… qui vous voulez, selon vos croyances) faire le travail pour nous. La volonté sereine se libère ainsi du contrôle, parce qu’elle a cette conviction que tout arrivera à point nommé, au bon moment


En définitive, je vous invite à tenter cette expérience du lâcher prise, en cessant de vous opposer à ce qui arrive, afin de mieux vous autoriser à vivre ce qui doit être vécu. Il n’y a pas 50 manières de traverser un deuil, un changement, on ne peut pas l’accélérer ni l’occulter : il faut passer au travers et rester attentif à ce qui survient. C’est une belle manière d’apprendre à se connaître mieux, et à dialoguer avec les parties de soi qui s’opposent parfois : la partie qui a peur, celle qui est triste, celle qui se met en colère… C’est à ce prix que nous avançons sur notre connaissance de nous-même…

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