Hypnose et perte de poids
J’ai régulièrement des appels de personnes souhaitant prendre RV pour perdre du poids, en lien avec les TCA (troubles du comportement alimentaire). L’hypnose peut en effet aider à modifier des croyances, accompagner le corps pour redéfinir des manières de se nourrir. Car nous sommes souvent dans l’excès : ou trop, ou pas assez, en ce qui a trait à la nourriture. Pourtant, force est de constater que notre rapport à la nourriture en dit long sur la relation que nous avons avec nous-même… Nous connaissons tous des personnes en surpoids qui, décomplexées et bien dans leur peau, dégagent une assurance et une joie de vivre qui laisse penser qu’il est possible de vivre bien avec un corps plus « gros » que les critères habituels. A l’inverse, vous connaissez sans doute aussi des femmes minces répondant à ces fameux critères et qui, par manque d’amour de soi, renvoient une impression de mal-être et de rapport au corps déséquilibré. L’alignement est une vraie clé en matière de poids. Il ne s’agit point tant de répondre à des normes qu’à viser à être « bien dans sa peau ».
Le voyage importe plus que la destination !
En fait, je vous invite à voir cette recherche du poids idéal comme un voyage. Il ne s’agit plus d’atteindre un chiffre sur une balance, mais de se rencontrer soi-même. De s’apprivoiser, d’apprendre à aimer la personne qui se regarde aujourd’hui dans la glace. Le regard que nous posons sur nous-même est le seul que nous devrions rechercher et valoriser. D’autant que le corps change avec l’âge : se regarder sans cesse dans le regard des autres condamne à la déception perpétuelle ! Surtout quand on connaît l’influence inconsciente des diktats qui imposent une silhouette idéale de magazine (retouchée bien sûr) et celle de la culture d’un corps mince véhiculée depuis des siècles pour les femmes. C’est d’ailleurs l’objet de l’excellente interview de Lauren Malka dans le cadre du podcast Metamorphose (https://youtu.be/6GPFssXuoZY?si=7Rbd7pEYXsojPDM3 ). Lauren décrit ainsi la culpabilité que les femmes doivent porter depuis des lustres dans leur rapport avec la nourriture. La culpabilité est sans doute, en réalité, ce qui pousse le corps à prendre tout ce poids (symbolique et physique) comme une marque de « non-conformité » généralisée face aux critères de perfection. Je n’ai jamais d’hommes qui viennent consulter pour une gestion du poids (il en existe pourtant, mais je pense que les femmes sont beaucoup plus concernées !). La raison repose sans doute sur ce besoin qu’ont les femmes de se conformer aux cadres qu’on leur impose en général : être minces, mais avec une grosse poitrine et des hanches généreuses, tout comme on leur demande d’être actives tout en dédiant leur temps à leur famille, de s’occuper des autres tout en préservant une santé mentale et un bien-être… Toutes ces injonctions paradoxales sont autant d’empêchements schizophrènes à être soi.
Un autre rapport à soi
Alors finalement, le but de la perte de poids pourrait être de développer enfin un rapport à soi et à son corps qui soit harmonieux. Une relation douce, basée sur le plaisir et la bienveillance, pour cesser d’être en permanence en guerre contre soi et atteindre une forme de paix qui inclut un rapport à la nourriture sain, dénué de culpabilité et d’excès… Apprendre à aimer l’image que le miroir nous renvoie aujourd’hui, et s’émerveiller de voir le corps se conformer tranquillement à la silhouette idéale que l’on définit pour soi. Cette silhouette imparfaite et qui pourtant nous correspond parce qu’avec elle, on se sentira en harmonie. Elle devient alors atteignable, et le travail consiste alors à lâcher prise pour laisser le corps l’incarner doucement, à son rythme.
Quand le corps est en écho avec le coeur
Et j’observe que le corps a la capacité de devenir tel que la personne qui l’incarne l’a imaginé, si plus rien ne vient contrecarrer les plans, et que les croyances sont enfin en harmonie avec le corps… Il est alors primordial pour la perte de poids de fixer l'intention, l'objectif que l'on veut atteindre, la sihouette rêvée. Et utiliser ce chemin pour apprendre un rapport plus sain à son corps, avec une adaptation de ses routines alimentaires, liées au sommeil et à l'activité physique. La perte de poids devient alors un argument pour améliorer la qualité de vie en général autour de soi et pour soi. Surprise magique, dommage collatéral merveilleux: avec une alimentation équilibrée, la sécrétion de sérotonine (conditionnée notamment par le microbiote des intestins) est plus importante, et les neurotransmetteurs comme la dopamine sont fabriqués plus facilement ! C'est un cercle vertueux qui s'installe, à mesure que l'on envoie au corps des messages d'encouragement et non plus les phrases culpabilisantes qui bloquaient les énergies de changement jusque-là. Alors au bout d'un moment, le corps va se conformer aux images que l'on souhaite lui voir incarner. La perte de poids s'envisage surtout joyeusement, et non plus dans la contrainte, parce qu'elle fait partie d'un processus et n'est plus une simple destination... Le mental est si puissant qu'il a ce pouvoir de transformer le corps !
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