Apprendre à être résilient

Il n’y a pas de fausse résilience. Juste des événements qui, parfois, nous laissent exsangues, sur le carreau, incapables de nous relever. La vraie force se trouve précisément là. Dans ces moments de vie où tout semble partir à vau l’eau, et où nous n’avons plus d’autre choix que de réagir avec ce que nous sommes. Dans cette équation impossible à résoudre, nous nous relevons, et nous cherchons des solutions. Dans cette noirceur se trouve le salut, car nous n’avons plus rien à perdre. La résilience est une matière qui se travaille, un malheur à la fois. Poussés par la vie, nous n’avons d’autre issue que de faire face.
Comment cultiver cette qualité qui permet de redresser la tête et d’utiliser une difficulté pour grandir ? La première des choses serait d’accepter. Accepter d’abord les circonstances qui nous mettent à terre. Accepter aussi la personne que nous sommes : faillible, imparfaite, chargée d’une histoire qui ne nous convient pas toujours… Il s’agit d’une preuve d’amour envers soi, que de ne pas chercher à résister à ce qui est, à ce que nous sommes.
Ensuite, relever la tête suppose que l’on s’accorde du temps. Pour soi. Que l’on s’offre un espace de bienveillance et de gentillesse sans attendre de l’extérieur ces gestes d’amour. La résilience pousse sur le terreau de l’amour de soi, et cela suppose que la terre qui l’accueille soit suffisamment riche. S’accorder à soi-même la première place n’est pas le signe d’égoïsme décrit souvent par beaucoup ! C’est simplement la preuve que l’on a compris cette vérité première, cette certitude ultime : la seule personne avec laquelle nous allons passer le restant de nos jours, c’est nous-mêmes ! Autant avoir alors pour soi la plus grande sollicitude et l’amour le plus puissant. Tout part de là.
Accueillie sur un terreau fertile d’amour de soi, la résilience s’appuie alors sur quelques qualités. Et elle suppose surtout de ne pas se voir en victime. Car là réside la grande erreur, l’impasse : si l’autre est coupable de me rendre malheureux(se), alors il n’y a pas d’issue et je suis condamné(e) à souffrir… Sortir du rôle de victime, c’est assumer ses responsabilités dans ce qui arrive, mais c’est surtout reprendre la main sur son existence ! C’est un choix indispensable à faire pour retrouver une dignité, et une force que l’on peut alors libérer.
La résilience consiste alors à fixer la charrue à une étoile pour tracer son sillon droit, comme le dit le joli proverbe chinois. Définir l’objectif que nous chérissons et y employer tous nos efforts. Le moteur de ces actions dirigées sciemment vers une étoile qui nous fait de l’œil, c’est la détermination. Une petite volonté têtue qui s’applique à suivre ses aspirations et à faire fi de tous les obstacles. Volonté et détermination se nourrissent d’un rêve qui nous tient la tête hors de l’eau. Tout le défi, parfois, consiste à définir ce dernier, pour justifier tous les efforts qui suivront…
La résilience, c’est enfin cette capacité à rester fidèle à soi-même en toute circonstance, en faisant fi de l’opinion et du regard des autres. C’est avoir la volonté inaltérable de suivre son chemin et de grandir, pour devenir la personne que l’on est profondément, sans se mettre les obstacles que l’on s’obstinait jusque-là à y mettre. C’est, enfin, s’autoriser à avancer et voir dans le voyage un but en soi, au-delà de la destination.
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